Chemins...

Chemins éternels
 

Sourire de la terre,
serpentant, aplani de pas lourds
le chemin forestier sinue entre les troncs.
Je l'emprunte en riant
humant son parfum fou
familier,
éternel.
Là s'entrelacent, s'emmêlent les futaies.
La cime du feuillage déchiquette
un toit bleu mouvant ouvert aux nues.
Des ponts de racines où butent un pied sur deux
s'enfouissent en un terreau, trésor nourricier.
Tout au long, coule un ru, rampant dans les fougères
et les vagues en volte s'allumant au soleil
projettent dans l'air frais des gouttes éblouies.
Les notes d'eau sifflent une mélodie claire
vers un voyage infini.
Chemin. Chemins.
vers le ciel et la mer.
Chemin de la terre, chemin du temps.
Abondant, généreux.
Inévitable.
Eternel.
Je te parcours,
Marcheuse émerveillée.
Et je sens fondre mon âme en paix.