Le printemps du livre de Montaigu (1ère partie)

Samedi et dimanche 8 et 9 avril dernier, j'étais invitée au Salon du livre de Montaigu.
Joie !
Fierté !
Et tout ce genre de choses !







Un immense (et chouette) salon : 


250 auteurs (dont moi)

60 exposants

40 000 visiteurs

4 000 scolaires

2 000 m2 de dédicaces (1 petit m² pour moi)
10 000 livres vendus (dont les miens)
(Ouais ! Ca rigole pas !)

J'y présentais mes romans jeunesse : Les deux tomes des aventures de Mahaut, L'enfant du séisme, Ma petite soeur du séisme et La saveur des bananes frites, et mon roman adulte : Pulpeuse fiction.

Vendredi soir, je fais ma valise au dernier moment, sachant que pour deux jours, bien sûr, je n'ai besoin que du strict maximum.



Puis comme le rendez-vous à Montparnasse
des écrivains parisiens est à 6h50, dans une salle planquée entre la voie 9 3/4 et la 10 1/2, je tente de me coucher tôt. 
Peine perdue : vers minuit, survoltée, je finis enfin par m'endormir après avoir réglé mon réveil à 5 heures.
Il faut savoir que j'ai depuis plus de trente ans un réveil Benetton que j'adore, mais qui n'étant plus de la première jeunesse, a quelques ratés. Pour plus de sûreté, mon mari met également son réveil (électrique) et son portable. On n'est jamais trop prudent quand il s'agit de se lever aussi monstrueusement tôt.



Quand la sonnerie retentit, je bondis alerte hors de ma couche, pour m'apercevoir que non, finalement, il n'était pas cinq heures mais quatre. C'est con : j'étais vraiment en forme.

Evidemment, impossible de me rendormir, mon mari grogne à côté de moi, les chats qui n'y comprennent rien réclament à manger sans trop y croire (mais réclament quand même), et c'est en maudissant la United Colors of B... que je me tourne et retourne pour finalement me relever à cinq heures. Ma grande forme s'est perdue entre 4 et 5 et je rampe jusqu'à la douche, avec une tête de zombie.

Mon train de banlieue est à 6h02, je serai à 6h50 à Paris. Cool. Tranquille. J'ai tout prévu.

Sauf que nous découvrons en arrivant à la gare que le train de 6h02 est supprimé.
Si !
Je vous passe les détails (colère, stress, suées, découragement, envie de retourner me coucher).




Je dégotte le numéro de téléphone de Julien, l'organisateur qui nous attend à Montparnasse et lui explique la situation ("je risque d'être un tout petit peu en retard"...). Puis j'attrape un direct dans la ville voisine.

Je ne m'en sors pas si mal que ça, et j'arrive à Paris rouge et échevelée, mais à temps pour le TGV.
Sauf que je ne trouve pas la salle de rendez-vous.
Nouvelles suées. Heureusement que le fond de l'air est frais (la hi ho ! la hi ho), et que j'aperçois Julien qui court dans tous les sens pour regrouper ses brebis égarées (et en retard, puisque je ne suis non seulement pas la seule, mais pas la dernière. Gnarf !).

Petite consolation : je me retrouve sur le quai avec Bernard Werber. Il est 7h30. Je ne suis pas encore assez fraîche pour lui parler de ses fourmis (que j'ai pourtant adorées).



 

Quatre-vingts auteurs au départ de Paris montant dans le TGV, ça vaut son pesant de cacahuètes : La moitié arrivée en retard n'a pas eu son billet de train (dont moi). Nous savons seulement dans quelle voiture nous sommes (en première, mazette !).
Commencent alors les chaises musicales, chacun prenant la place qu'il veut, dérangé par quelqu'un qui voudrait être à côté de... dérangé par quelqu'un qui voudrait être près de la fenêtre... dérangé par quelqu'un qui n'aime pas ne pas être dans le sens de l'avancée, finalement dérangé par celui qui a son billet et à qui on a pris la place.
Le bordel.
Julien s'arrache les cheveux.
Je déménage trois fois. Traînant ma valise qui pèse deux tonnes. Je finis par trouver ma place. Pas dans le sens du train. Mais je suis près de la fenêtre.
Tranquille.
Cool.
Relax.

Le train démarre, le calme revient. Certains sortent leur ordinateur pour écrire, d'autres se retrouvent et papotent. Moi, je piquerais bien un roupillon... Mais sincèrement, je n'ai pas envie de perdre une miette de ce fabuleux voyage qui a si bien commencé.